Le colloque est maintenu, malgré la grève de la SNCF !
Les langues des signes (LS) font l’objet de recherches linguistiques de plus en plus largement diversifiées sur le plan théorique.
Certaines de ces recherches privilégient les points de rapprochement avec les langues vocales (LV) ; d’autres mettent plutôt l’accent sur ce en quoi LS et LV diffèrent ; d’autres encore proposent que les LS fonctionnent comme un « analyseur » pour toutes les langues humaines.
Parallèlement, l’iconicité est largement revenue sur le devant de la scène des recherches internationales ces 15-20 dernières années, étudiée tant dans les LV que dans les LS.
Or la question de l’iconicité et de ses relations avec la grammaire est souvent au centre des différences d’approche évoquées...
Le colloque se propose de se centrer sur ces problématiques, à travers notamment les questionnements suivants, non exhaustifs :
Grammaire des langues des signes
- Dans quelle mesure les LS contribuent-elles à interroger la notion traditionnelle du « grammatical » ?
- Quelles catégories grammaticales sont pertinentes / ne sont pas pertinentes dans les LS ?
- Quelle influence les LV ont-elles sur la grammaire des LS ?
- Quels sont les outils de la linguistique traditionnelle qu’il faudrait privilégier pour faciliter la comparaison entre LS et LV ?
- Les différentes approches linguistiques des LS sont-elles antagonistes ou complémentaires ?
Grammaire et iconicité
- Qu’est-ce que l’iconicité dans les langues ? Qu’est-ce qu’une « grammaire de l’iconicité » ?
- A quels niveaux d'analyse, dans quelles structures s’inscrit l’iconicité et quelles sont ses implications structurelles sur les LS ?
- Iconicité dans les LS et iconicité dans les LV : sont-elles de même nature ? Peu-vent-elles s’éclairer l’une l’autre ?
- Quels sont les liens entre l’iconicité des LS et la pensée visuelle ? Entre l’iconicité des LS et la cognition ? Entre l’iconicité des LS et les modes d’expression visuelle comme les schémas, la bande dessinée ou le cinéma ?
- Des énoncés ne comportant que des signes lexicaux ou, inversement, des énoncés sans aucun signe lexical sont-ils possibles en LS ? Les uns sont-ils « meilleurs » que les autres ? Quels sont leurs rôles respectifs et leurs interrelations ?
Grammaire et enjeux
- Quelles formes prennent et/ou peuvent prendre les relations entre ces recherches et la communauté sourde ?
- Quelles sont les relations entre grammaire, iconicité et enseignement de la LSF ? Quel rôle joue et/ou devrait jouer l’Université dans ces recherches et dans leur diffusion ?